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Effroi

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Bronze : Collection du Musée de Thonon-les-Bains, n° d'inventaire 1999.1.200.
Plâtre : non localisée

1929

Bronze
Plâtre

H. 91 l. 81 L. 66

143,5 kg

Bronze : Collection du Musée de Thonon-les-Bains, n° d'inventaire 1999.1.200.
Plâtre : non localisée

COMPARAISON FORMELLE

ANALYSE DE L'ŒUVRE

Détail : Laurent Marqueste, Persée et la Gorgone, 1890, Musée d'Orsay.
Voir également le catalogue de l'exposition Visages de l'effroi, Musée de la vie romantique, 2016.

Si précédemment Marguerite Peltzer épouse la facture lisse de l'Art Déco, elle réalise ici une figure académique qui se démarque par une expressivité exacerbée. Le corps est traité avec un certain réalisme,
saisi dans un mouvement de déséquilibre, contorsionné par la stupeur qui l’anime. Le torse
de la femme bascule vers l’arrière, tandis qu’elle lève son bras droit en signe de protection. La frayeur
se lit sur les traits marqués de son visage, ce qui l'inscrit comme la première d'une série de sculptures de Marguerite Peltzer caractérisée par des sensations d'angoisse et de peur. L’œuvre connaît une fortune critique élogieuse dans les journaux dès son exposition car elle témoigne de la grande maîtrise technique de l’artiste. Elle reçoit d'ailleurs la mention honorable lors de son exposition au Salon des Artistes français (1929).

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Marguerite Peltzer,

Effroi

1929

Bronze : Collection du Musée de Thonon-les-Bains, n° d'inventaire 1999.1.200.
Plâtre : non localisée

EXPOSITIONS

BIBLIOGRAPHIE

- Salon des Artistes français, 1929 - mention honorable pour cette œuvre.
- Salon de 1950 ?
- Rétrospective posthume “Marguerite Peltzer-Genoyer - Sculpteur - À fleur de terre”, organisée par la ville de Thonon-les-Bains, 1999, n°22 et 23.

« Lors de ma visite à la section de Sculpture du Salon des Artistes Français, j'ai souligné d'intérêt les envois dus à Marguerite Peltzer. Ses deux statues : Effroi (bronze) et Le Rêve (plâtre) sont marquées au sceau des meilleurs principes de la forme et du modelé. Elles répondent aux règles absolues d'une science approfondie de la nature, accompagnée de personnalité et dirigée par un tempérament nettement tranché. [...] Le Rêve est fort différent : une femme les bras tendus, enveloppée de draperies, la tête légèrement inclinée sur une épaule, avance dans son sommeil en rêvant. Son Songe doit être charmant, car tout dans attitude..... la souplesse alanguie du geste, l’allongement des bras vers l’inconnu, les mains qui tâtonnent avec une lente douceur, le gracieux laisser-aller, le sourire reposé du paisible visage, un je ne sais quoi de flottant et d’irréel qui reste néanmoins très vécu..... témoignent d’un rêve heureux et amène le visiteur lui aussi à rêver. », « Marguerite Peltzer », Revue du vrai et du beau, 10 octobre 1929, p. 2 ; reproduction de l'œuvre en p.1.

« J’avais remarqué, l’an dernier, une figure en bronze, de Marguerite Peltzer pleine de sérieuses qualités ; c’est avec de remarquables morceaux de sculptures, Effroi (statue bronze), Le rêve (statue plâtre) et un groupe décoratif en plâtre représentant Sainte Anne, la Ste Vierge et l’Enfant Jésus que l’artiste figure cette année au Salon des Artistes Français. [...] Le rêve ne m’a pas moins plus, et comme son titre est justifié ! Quelle exquise expression dans la figure et quelle admirable pureté de lignes. L’artiste imprime à ses œuvres une séduction toute particulière tant on devine tout l’amour qu’elle apporte à la réalisation de son art. », « Au Salon des Artistes Français et de la Nationale », Les artistes d’aujourd’hui, 1929.

« Ici, l’Effroi, allégorie féminine concentre son intensité expressive dans le visage. La bouche qui semble laisser échapper un cri et les yeux exorbités trahissent la terreur. Le traitement en creux des yeux et de leur pupille ainsi que le mouvement de recul et de protection du corps ajoutent à cette impression. La nudité crue, par le détail des poils pubiens, renvoie à la violence du sujet. Mis à nu, l’Homme prend conscience de sa fragilité et de son impuissance, source de toutes ses angoisses. Pourtant le traitement anatomique aux courbes et proportions harmonieuses contraste avec le pessimisme du sujet et annonce l’évolution du travail. », « Sculptures », musée sors de ta réserve ! , p. 43.

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