Femme et faune
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Collection du musée de Thonon-Les-Bains, n° 1999.1.81.
c. 1931
Plâtre
H.25 l.68 L.16
Collection du musée de Thonon-Les-Bains, n° 1999.1.81.
ANALYSE DE L'ŒUVRE
COMPARAISON FORMELLE
Marguerite Peltzer explore le sujet mythologique du faune dans deux versions. Cette première reprend ce thème classique, mais l’interprétation en est originale. L’artiste s’éloigne du modèle académique de sa première version et explore une iconographie peu connue en sculpture. Le faune est certes représenté en train de jouer de la flûte – son attribut – mais la présence de la jeune femme endormie en fait une œuvre qui échappe aux codes de la représentation traditionnelle, dans un ensemble régi par un système d’oppositions formelles. Allongée, nue, la tête appuyée contre le dos de la créature, le corps en torsion et en déséquilibre, mais le visage serein, elle s’oppose à la figure solide et stable du faune. Le dos voûté de ce dernier ajoute à l’expressivité de l’ensemble.
Marguerite Peltzer,
Femme et faune
c. 1931
Collection du musée de Thonon-Les-Bains, n° 1999.1.81.
EXPOSITIONS
BIBLIOGRAPHIE
- Salon des Artistes français, 1931.
- Union des Femmes Peintres et Sculpteurs, 1934.
- Rétrospective posthume “Marguerite Peltzer-Genoyer - Sculpteur - À fleur de terre”, organisée par la ville de Thonon-les-Bains, 1999, n°43.
- « Une amusante statuette : Femme et Faune, par Marg. Peltzer de Cygnemont. », Les Feuillets de Madame, juin (année non identifiée).
- « Les nus féminins de G. Peltzer restent parmi les plus séduisants du Salon des Artistes Français. Cette artiste paraît exceptionnellement douée, et elle connaît, de toute évidence, les possibilités totales de son métier. Son envoi de cette année, Éternelle esclave et Femme et Faune s’imposent par leur charme, autant que par leurs qualités de composition et d’exécution. G. Peltzer s’en tient aux théories les plus classiques. Elle semble vouloir se rattacher à la tradition antique. La beauté de la statuaire qu’elle œuvre est en effet conforme aux canons et aux harmonies des lignes qui depuis la Grèce, en passant par la Renaissance, ont tant fait pour le culte du beau. », source non identifiée, 1931.
- « Le sculpteur Marguerite Peltzer participe encore cette année d’une façon très intéressante au Salon des Artistes Français . Femme et Faune et Éternelle esclave groupe et statue en bronze sont d’une belle ampleur de conception, d’une exécution à laquelle on ne peut rien souhaiter. Ce sont de maîtresses pièces, où s’affirme à plein la volonté d’une artiste qui travaille délibérément en dehors de tout souci étranger à celui d’exprimer sa personnalité. Elles sont arrachées de la matière même du rêve où Marguerite Peltzer s’est complue ; elles possèdent, en même temps qu’une note originale et moderne, la minutie, la science et la raison des œuvres anciennes. Surtout elles traduisent plus que l’harmonie pure et simple d’un contour ou d’un mouvement : elles sont un drame vivant, une cristallisation d’un moment unique de la vie auquel elles confèrent une inattendue et durable dignité. », « Les Sculpteurs », Les artistes d’aujourd’hui, 1931.