top of page

Sainte-Anne, la Sainte Vierge et l’Enfant Jésus

*

Collection du Musée de Thonon-les-Bains, n° d'inventaire 1999.1.52.

c. 1929

Plâtre

H. 49 l. 36 L. 29

Collection du Musée de Thonon-les-Bains, n° d'inventaire 1999.1.52.

ANALYSE DE L'ŒUVRE

COMPARAISON FORMELLE

Ernst Barlach, Schreitende Frau ou Schreitende Nonne [Femme marchant or Nonne marchante], 1909, ©Nationale Galleries Scotland.

La douceur, l'originalité et la pureté de ce groupe décoratif ont d'emblée été remarqués lors de son exposition en 1929 au Salon des Artistes Français. La construction pyramidale permet à la robe de Sainte-Anne d'entourer de sa protection la Vierge et l'enfant Jésus. Si la stylisation des lignes apporte un bel équilibre à l'ensemble, la modernité sied particulièrement à cette représentation canonique qui change des visions plus traditionnelles. L'humanité de l'œuvre est apportée par la tendresse fervente de la religieuse, et à la relative "normalité" de la Vierge qui rend la scène accessible au regardeur. Une grâce se dégage de la souplesse de lignes qui se conjuguent dans une communion sereine et heureuse.
Cette modernité dans la forme n'est pas sans rappeler le travail de sculpteur prussien Ernst Barlach, qui traitait lui aussi de sujets religieux d'une manière assez proche dans les années 1910.

genoyer.png
genoyer.png

Marguerite Peltzer,

Sainte-Anne, la Sainte Vierge et l’Enfant Jésus

c. 1929

Collection du Musée de Thonon-les-Bains, n° d'inventaire 1999.1.52.

EXPOSITIONS

BIBLIOGRAPHIE

- Salon des Artistes français, 1929.
- Rétrospective posthume “Marguerite Peltzer-Genoyer - Sculpteur - À fleur de terre”, organisée par la ville de Thonon-les-Bains, 1999, n° 50.

- « L’œuvre décorative est un peu de même essence, bien que par certains côtés très dissemblable. Ce groupe de Sainte-Anne, la Sainte-Vierge et l’Enfant Jésus, fort bien équilibré, est conçu dans un esprit tout personnel et très nouveau, qui tend à rénover de façon des plus heureuses l’art religieux. Sainte-Anne entoure d’un geste tendre et enveloppant, dont il est difficile de décrire l’infinie douceur maternelle, la Sainte-Vierge, qui tient dans ses bras l’Enfant Jésus et l’élève quelque peu vers sa mère pour le lui faire admirer. L’enfant divin a dans son attitude une noblesse innée, son visage aux traits enfantins est presque grave, il révèle des préoccupations au-dessus de cet âge juvénile, la prescience d’une destinée tragique, d’un devoir, d’une mission à accomplir. La Vierge, elle, est toute au bonheur maternel. Rien de plus doux, de plus gracieux que son geste. Le visage dont l’ovale a une pureté cristalline est d’une douceur inoubliable. Il se dégage de ce groupe un charme très prenant. », « Marguerite Pletzer », Revue du vrai et du beau, 10 octobre 1929, p. 2.

- « L’envoi de Mme Petzer au Salon de 1929 est particulièrement important et intéressant. Dans une première œuvre, elle s’est attachée à résoudre un problème de technique décorative appliqué pour la circonstance à la composition religieuse. Son groupe de Sainte Anne, la Ste Vierge et l’Enfant Jésus est remarquablement équilibré, et conçu dans un style très personnel qui change heureusement de la manière traditionnelle de la sculpture religieuse. Les figures douces, ferventes des deux femmes, l’enfant dont le regard plein de vie porte déjà la marque de la divinité, s’encadrent heureusement dans des drapés d’une ampleur harmonieuse. », « Les Sculpteurs », source non identifiée, 1929, p. 22.

- « J’avais remarqué, l’an dernier, une figure en bronze, de Marguerite Peltzer pleine de sérieuses qualités ; c’est avec de remarquables morceaux de sculptures, Effroi (statue bronze), Le rêve (statue plâtre) et un groupe décoratif en plâtre représentant Sainte Anne, la Ste Vierge et l’Enfant Jésus que l’artiste figure cette année au Salon des Artistes Français. [...] Le groupe décoratif est sobre, bien équilibré, le modelé de l’Enfant Jésus et des deux saintes a une pureté, une grâce prenante et souple qui m’ont retenu longuement devant ce groupe où s’exprime une sensibilité très vraie, très humaine et où passe un très beau souffle. », « Au Salon des Artistes Français et de la Nationale », Les artistes d’aujourd’hui, 1929.

bottom of page